ALLEMAGNE, les cyclistes combattants
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Les Chasseurs Cyclistes :: Discussions :: Chasseurs et infanterie cyclistes dans les armées étrangères
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ALLEMAGNE, les cyclistes combattants
Bonjour à tous,
Merci à Joël Huret pour m’avoir fait comprendre l’organisation de ces cyclistes à partir de 1914.
Cordialement,
Bruno
ALLEMAGNE
En 1894, le projet de budget de la guerre présente une demande de 1 081 bicyclettes.
En 1896, l’emploi des vélocipédistes se borne au rôle d’estafette. Quelques fervents adeptes de la bicyclette réclament à ce qu’ils soient combattants. Aux manœuvres impériales les résultats ne sont pas satisfaisants. Au 3e jour, le temps est si mauvais que l’utilisation des détachements cyclistes est impossible. La presse militaire allemande s’empresse d’en conclure qu’il faut faire soutenir la cavalerie par l’infanterie transportée en voiture. Seules quelques tentatives isolées et couronnées de succès donnent l’éveil. Il est alors reconnu que les cyclistes peuvent rendre des services dans la période d’exploration et d’approche qui précède le combat. L’objectif est de se servir de la vitesse exceptionnelle et du silence de la marche de ces unités afin d’aider la cavalerie.
En 1897, la bicyclette pliante du système « Seidel et Nauman » est mentionnée dans la revue militaire de l’Etranger. Les essais continuent mais de façon très timide. Les détachements cyclistes ne se voient confier aucun rôle tactique particulier.
En 1898, les cyclistes sont employés comme porteurs d’ordres et de renseignements. Toutefois, pour la cavalerie, des détachements de pionniers à bicyclettes sont constitués. Ils donnent d’excellents résultats. Dès lors ils sont maintenus à titre permanent.
Aux manœuvres de 1899, 1900, 1901, 1902, 1903 et 1904, les détachements cyclistes sont formés quelques jours seulement avant les manœuvres. Adjoints à la cavalerie, ils servent aux services d’avant-postes ou de reconnaissance et surtout pour soulager les liaisons. En aucun cas il n’est question de coopération directe dans les actions de cavalerie.
En 1905, le major Hoppenstedt est chargé, au camp d’Elsenborn, de perfectionner l’instruction tactique des cyclistes de son corps d’Armée. Il publie une brochure sur le sujet faisant ressortir la préparation des cyclistes français du CBA Gérard. Il juge ces derniers numériquement supérieurs et surtout beaucoup mieux préparés.
Néanmoins, les Allemands paraissent se désintéresser de la question des cyclistes combattants. Ils cherchent une autre solution. Ce sont les groupes de mitrailleuses qui sont préférés et affectés à la cavalerie et l’infanterie.
En 1896, l’emploi des vélocipédistes se borne au rôle d’estafette. Quelques fervents adeptes de la bicyclette réclament à ce qu’ils soient combattants. Aux manœuvres impériales les résultats ne sont pas satisfaisants. Au 3e jour, le temps est si mauvais que l’utilisation des détachements cyclistes est impossible. La presse militaire allemande s’empresse d’en conclure qu’il faut faire soutenir la cavalerie par l’infanterie transportée en voiture. Seules quelques tentatives isolées et couronnées de succès donnent l’éveil. Il est alors reconnu que les cyclistes peuvent rendre des services dans la période d’exploration et d’approche qui précède le combat. L’objectif est de se servir de la vitesse exceptionnelle et du silence de la marche de ces unités afin d’aider la cavalerie.
En 1897, la bicyclette pliante du système « Seidel et Nauman » est mentionnée dans la revue militaire de l’Etranger. Les essais continuent mais de façon très timide. Les détachements cyclistes ne se voient confier aucun rôle tactique particulier.
En 1898, les cyclistes sont employés comme porteurs d’ordres et de renseignements. Toutefois, pour la cavalerie, des détachements de pionniers à bicyclettes sont constitués. Ils donnent d’excellents résultats. Dès lors ils sont maintenus à titre permanent.
Aux manœuvres de 1899, 1900, 1901, 1902, 1903 et 1904, les détachements cyclistes sont formés quelques jours seulement avant les manœuvres. Adjoints à la cavalerie, ils servent aux services d’avant-postes ou de reconnaissance et surtout pour soulager les liaisons. En aucun cas il n’est question de coopération directe dans les actions de cavalerie.
En 1905, le major Hoppenstedt est chargé, au camp d’Elsenborn, de perfectionner l’instruction tactique des cyclistes de son corps d’Armée. Il publie une brochure sur le sujet faisant ressortir la préparation des cyclistes français du CBA Gérard. Il juge ces derniers numériquement supérieurs et surtout beaucoup mieux préparés.
Néanmoins, les Allemands paraissent se désintéresser de la question des cyclistes combattants. Ils cherchent une autre solution. Ce sont les groupes de mitrailleuses qui sont préférés et affectés à la cavalerie et l’infanterie.
Paradoxalement, lors du conflit, les cyclistes allemands ne manquent pas.
- Les compagnies cyclistes de Jäger bataillon
En 1914, chaque « Jäger bataillon » avait une compagnie cycliste dont l’effectif était de 3 officiers et 124 sous-officiers et hommes de troupe.
Dans le courant de l’année 1915, les « Jäger Bataillone » d’active ont été dotés d’une deuxième compagnie cycliste ( au total 38 compgnies cyclistes ont été rattachées aux Jäger)
Dans le courant de l’année 1917 et en 1918, 21 des 38 compagnies cyclistes ont été retirées pour former des bataillons cyclistes qui n’avaient plus de lien avec les bataillons de chasseurs.
- Les compagnies cyclistes dans les divisions d'infanterie
Des unités cyclistes ont été également rattachées à certaines divisions d’infanterie.
Fin 1914, les divisions de réserve N° 75 à 82 ont été dotées d’une compagnie cycliste de réserve ( Reserve-Radfahr-Kompagnie). Des compagnies cyclistes ont également été rattachées aux divisions d’infanterie N°52 à 58 et à quelques autres divisions.
Début 1916, il y avait dans l’infanterie, 30 « Radfahr-Kompagnie » et 11 « Reserve-Radfahr-Kompagnie »
- les bataillons cyclistes
Début août 1916, les compagnies cyclistes commencent à être regroupées en bataillons cyclistes :
- août 1916, formation des bataillons N° 1,2 et 3
- 9 septembre 1916 : formation des bataillons N° 4 et 5
- 1er juillet 1917 : formation du bataillon N°6
- entre octobre et novembre 1918 : formation des bataillons N° 7 et 8.
Ces bataillons ont été formés avec 21 compagnies provenant des bataillons de chasseurs (21/38), 18 compagnies en provenance des divisions d'infanterie (18/30), et 8 compagnies en provenance des divisions réserve (8/11).
- Régiments cyclistes et brigade cycliste
En octobre 1918, les 6 premiers bataillons on été regroupés dans la 2e Brigade Cycliste qui était composée de deux régiments cyclistes.
- Les compagnies cyclistes dans les divisions de cavalerie
A chaque division de cavalerie était rattaché un Jäger Bataillon.
Les divisions auxquelles étaient rattachés les bataillons d'active ont donc comporté une puis deux compagnies cyclistes:
- 2e Jäger Bataillon avec ses 2 compagnies cyclistes à la 1ère Division de cavalerie
- 4e Jäger bataillon à le 2e Division
- 7e Jäger bataillon à la 4e Division
- 1er Jäger bataillon à la 9e Division
Des compagnies cyclistes « mobiles », qui n'étaient pas forcément des compagnies issues d’un Jäger Bataillon ont également été rattachées aux divisions de cavalerie ( cyclistes d'infanterie). On trouve par exemple l’ " Infanterie Ersatz Radfahr-Kompagnie " dans le composition de la 1ère Division de cavalerie.
Les compagnies cyclistes de divisions d'infanterie portaient le numéro de la division suivi de Radfahr-Kompagnie pour les divisions d'infanterie et de Reserve-Radfahr-Kompagnie pour les divisions de réserve (ex 75e Reserve-Radfahr-Kompagnie à 75e Division de Reserve).
Les autres compagnies "mobiles" étaient numérotées entre 150 et 159, certaines ont été rattachées aux divisions de cavalerie, par exemple, la 150e Radfahr-Kompagnie était rattachée à la 3e Division de cavalerie, avec le 2e Reserve Jäger Bataillon.
Fin 1916, certaines compagnies sont retirées des divisions de cavalerie pour former les bataillons cyclistes, c’est le cas notamment à la 4e Division de cavalerie où les deux compagnies cyclistes du 7e Jäger Bataillon quittent la division pour entrer dans la composition du 2e bataillon Cycliste.
- Les compagnies cyclistes de Jäger bataillon
En 1914, chaque « Jäger bataillon » avait une compagnie cycliste dont l’effectif était de 3 officiers et 124 sous-officiers et hommes de troupe.
Dans le courant de l’année 1915, les « Jäger Bataillone » d’active ont été dotés d’une deuxième compagnie cycliste ( au total 38 compgnies cyclistes ont été rattachées aux Jäger)
Dans le courant de l’année 1917 et en 1918, 21 des 38 compagnies cyclistes ont été retirées pour former des bataillons cyclistes qui n’avaient plus de lien avec les bataillons de chasseurs.
- Les compagnies cyclistes dans les divisions d'infanterie
Des unités cyclistes ont été également rattachées à certaines divisions d’infanterie.
Fin 1914, les divisions de réserve N° 75 à 82 ont été dotées d’une compagnie cycliste de réserve ( Reserve-Radfahr-Kompagnie). Des compagnies cyclistes ont également été rattachées aux divisions d’infanterie N°52 à 58 et à quelques autres divisions.
Début 1916, il y avait dans l’infanterie, 30 « Radfahr-Kompagnie » et 11 « Reserve-Radfahr-Kompagnie »
- les bataillons cyclistes
Début août 1916, les compagnies cyclistes commencent à être regroupées en bataillons cyclistes :
- août 1916, formation des bataillons N° 1,2 et 3
- 9 septembre 1916 : formation des bataillons N° 4 et 5
- 1er juillet 1917 : formation du bataillon N°6
- entre octobre et novembre 1918 : formation des bataillons N° 7 et 8.
Ces bataillons ont été formés avec 21 compagnies provenant des bataillons de chasseurs (21/38), 18 compagnies en provenance des divisions d'infanterie (18/30), et 8 compagnies en provenance des divisions réserve (8/11).
- Régiments cyclistes et brigade cycliste
En octobre 1918, les 6 premiers bataillons on été regroupés dans la 2e Brigade Cycliste qui était composée de deux régiments cyclistes.
- Les compagnies cyclistes dans les divisions de cavalerie
A chaque division de cavalerie était rattaché un Jäger Bataillon.
Les divisions auxquelles étaient rattachés les bataillons d'active ont donc comporté une puis deux compagnies cyclistes:
- 2e Jäger Bataillon avec ses 2 compagnies cyclistes à la 1ère Division de cavalerie
- 4e Jäger bataillon à le 2e Division
- 7e Jäger bataillon à la 4e Division
- 1er Jäger bataillon à la 9e Division
Des compagnies cyclistes « mobiles », qui n'étaient pas forcément des compagnies issues d’un Jäger Bataillon ont également été rattachées aux divisions de cavalerie ( cyclistes d'infanterie). On trouve par exemple l’ " Infanterie Ersatz Radfahr-Kompagnie " dans le composition de la 1ère Division de cavalerie.
Les compagnies cyclistes de divisions d'infanterie portaient le numéro de la division suivi de Radfahr-Kompagnie pour les divisions d'infanterie et de Reserve-Radfahr-Kompagnie pour les divisions de réserve (ex 75e Reserve-Radfahr-Kompagnie à 75e Division de Reserve).
Les autres compagnies "mobiles" étaient numérotées entre 150 et 159, certaines ont été rattachées aux divisions de cavalerie, par exemple, la 150e Radfahr-Kompagnie était rattachée à la 3e Division de cavalerie, avec le 2e Reserve Jäger Bataillon.
Fin 1916, certaines compagnies sont retirées des divisions de cavalerie pour former les bataillons cyclistes, c’est le cas notamment à la 4e Division de cavalerie où les deux compagnies cyclistes du 7e Jäger Bataillon quittent la division pour entrer dans la composition du 2e bataillon Cycliste.
Merci à Joël Huret pour m’avoir fait comprendre l’organisation de ces cyclistes à partir de 1914.
Cordialement,
Bruno
Re: ALLEMAGNE, les cyclistes combattants
Bonjour à tous,
Voici une réponse à mes questionnements postée sur un forum voisin :
Les 1er fantassins-cyclistes apparaissent dans l'infanterie allemande en 1892.
Leur rôle est celui d'agent de liaison transmettant informations et ordres. Se sont les 1er "Melde-Radfahrer".
Ils entrent en compétitions avec les "Meldereiter" de la cavalerie.
Leur nombre augmentera progressivement et en 1910, chaque bataillon d'infanterie aura six estafettes-cyclistes, puis 8 en 1914 "fur den dienstlichen Gebrauch".
En 1896 est créé en Bavière, le "Bayerische Militär-Radfahdetachement" il comprend 4 officiers, 54 sous-off et hommes de troupe, un médecin et un infirmier.
La même année, l'Armée Saxonne adopte une bicyclette pliante, assez semblable à celle adoptée en France. Elle était fabriquée à Dresde, une fois pliée elle se portait sur le dos.
Les autres cyclistes allemands furent et restèrent équipés d'une bicyclette normale, à cadre classique, type homme..
En 1900, le XIVè corps d'armée Badois forme un " Radfahrer-Abteilung".
En 1902, une "Radfahrer-Kompagnie".
Le 25 novembre 1912, il fut ordonné de former des "Radfahrer- Abteilung" au sein de 9 bataillons de chasseurs à pied.
Un an plus tard, par ordre du 1er octobre 1913, les 18 bataillons de Chasseurs à pied eurent une "Radhahrer-Kompagnie" (6è compagnie).
Elles étaient destinées à améliorer l'emploie tactique des bataillons de chasseurs à pied avec les divisions de Cavalerie.
A la veille de la grande guerre, chaque bataillon de Chasseurs à pied avait donc sa compagnie-cycliste et chaque bataillon d'infanterie avait
8 estafettes-cyclistes.
Les autres troupes à pied, particulièrement le génie, avaient aussi des estafettes-cyclistes.
Hamburg 76
Amicalement,
Bruno
Voici une réponse à mes questionnements postée sur un forum voisin :
Les 1er fantassins-cyclistes apparaissent dans l'infanterie allemande en 1892.
Leur rôle est celui d'agent de liaison transmettant informations et ordres. Se sont les 1er "Melde-Radfahrer".
Ils entrent en compétitions avec les "Meldereiter" de la cavalerie.
Leur nombre augmentera progressivement et en 1910, chaque bataillon d'infanterie aura six estafettes-cyclistes, puis 8 en 1914 "fur den dienstlichen Gebrauch".
En 1896 est créé en Bavière, le "Bayerische Militär-Radfahdetachement" il comprend 4 officiers, 54 sous-off et hommes de troupe, un médecin et un infirmier.
La même année, l'Armée Saxonne adopte une bicyclette pliante, assez semblable à celle adoptée en France. Elle était fabriquée à Dresde, une fois pliée elle se portait sur le dos.
Les autres cyclistes allemands furent et restèrent équipés d'une bicyclette normale, à cadre classique, type homme..
En 1900, le XIVè corps d'armée Badois forme un " Radfahrer-Abteilung".
En 1902, une "Radfahrer-Kompagnie".
Le 25 novembre 1912, il fut ordonné de former des "Radfahrer- Abteilung" au sein de 9 bataillons de chasseurs à pied.
Un an plus tard, par ordre du 1er octobre 1913, les 18 bataillons de Chasseurs à pied eurent une "Radhahrer-Kompagnie" (6è compagnie).
Elles étaient destinées à améliorer l'emploie tactique des bataillons de chasseurs à pied avec les divisions de Cavalerie.
A la veille de la grande guerre, chaque bataillon de Chasseurs à pied avait donc sa compagnie-cycliste et chaque bataillon d'infanterie avait
8 estafettes-cyclistes.
Les autres troupes à pied, particulièrement le génie, avaient aussi des estafettes-cyclistes.
Hamburg 76
Amicalement,
Bruno
Richard de Méritens- Messages : 53
Date d'inscription : 19/12/2010
Richard de Méritens- Messages : 53
Date d'inscription : 19/12/2010
Re: ALLEMAGNE, les cyclistes combattants
Bonjour à tous,
Richard, un grand merci pour ces photographies que tu nous fais partager.
As tu des informations sur les unités des deux premières photographies? je ne parles pas de la dernière qui est difficilement identifiable.
Amicalement,
Bruno
Richard, un grand merci pour ces photographies que tu nous fais partager.
As tu des informations sur les unités des deux premières photographies? je ne parles pas de la dernière qui est difficilement identifiable.
Amicalement,
Bruno
Philippe CROZET- Messages : 360
Date d'inscription : 29/04/2010
Re: ALLEMAGNE, les cyclistes combattants
Bonjour et merci Philippe,
J'avais déjà vu ce système mais jusqu'où la recherche exacerbée de ceux qui soutenaient le cyclisme militaire pouvait elle aller?
Amicalement,
Bruno
J'avais déjà vu ce système mais jusqu'où la recherche exacerbée de ceux qui soutenaient le cyclisme militaire pouvait elle aller?
Amicalement,
Bruno
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