La capote

La capote modèle 1877 est, en campagne, le vêtement de base, été comme hiver. Le port de la capote en campagne est établi par décision impériale du 16 novembre 1855. Cette décision est confirmée par le Conseil supérieur de la guerre les 22 janvier 1908 et 26 mai 1914.
La capote des chasseurs à pied (BCP) est en drap gris de fer bleuté, à collet droit. Sur le devant deux rangées droites de six boutons. Ces derniers sont du grand module (23 mm) en étain au motif du cor de chasse.
Les pattes de collet sont en drap gris de fer bleuté avec numéro en drap jonquille. En campagne, la capote est équipée des pattes d’épaule à bourrelet double du modèle 1913.

Chez les chasseurs alpins, la capote avait été substituée au collet à capuchon le 15 septembre 1871. la capote est supprimée dans les BACP le 23 mars 1892.

Chez les GCC, là aussi, le port de la capote n’est pas prévu.

Une vaste réforme de l’habillement se met en place suite à la visibilité, coûteuse en hommes, des autres armes. Le 10 novembre 1914, le général Putz, commandant le 34e CA, propose « de ne pas apporter de modifications à la tenue actuelle des chasseurs alpins ». Il précise : « tant pour maintenir le précieux esprit de corps de cette troupe d’élite que pour continuer à profiter de l’incontestable effet moral que la seule vue des « SCHWARZE TEUFEL » produit dans les Vosges sur les troupes ennemies. »
Le général Dubail, commandant la 1re Armée, répond le 12 novembre : « Je transmets la présente demande avec l’avis le plus favorable. Je tiens essentiellement à ce que les chasseurs conservent leur tenue actuelle dont l’effet moral sur les Allemands est indéniable, ainsi qu’en témoignent les prisonniers. »

Il est décidé que la nouvelle vareuse toutes armes et le pantalon-culotte, décrits le 9 décembre 1914 et 21 janvier 1915, sont pour les chasseurs en drap gris de fer bleuté et gris de fer foncé.
Néanmoins il est décidé en mars 1915 que « les chasseurs à pied pourront recevoir les capotes bleu clair. »
Les chasseurs du 59e Bataillon acceptent difficilement ce changement comme le raconte le LTN de réserve Paul Simon en avril 1915 :
« les chasseurs ne sont pas contents, et ils nous faut user de toute notre éloquence pour les calmer »